La fabrication mécanique

7 octobre 2022 | blog, Savoir-faire

Fabriquer une brosse c’est assembler des fibres et une monture. Les principales étapes sont :

  • le perçage de la monture,
  • le garnissage ou l’empoilage de la monture avec les touffes de fibres,
  • les finitions,
  • les contrôles et conditionnement.

Les étapes de fabrication

L'assemblage des fibres et des montures

Les machines de fabrication des brosses ont la particularité d’effectuer en même temps le perçage de montures vierges et l’empoilage de montures percées. Ces machines peuvent comporter plusieurs postes de perçage et de garnissage. Leur mécanisme actionne en parallèle des forets qui percent les montures vierges et des inséreurs qui garnissent des montures percées. L’inséreur amène une touffe de fibres, la plie et l'insère (d’où le nom d’inséreur) avec un élément métallique dans les trous de la monture. Le métal se fiche dans la monture et maintient les touffes.

 

L’élément métallique de fixation est soit une ancre, minuscule carré de métal, pour les brosses de petite taille telles les brosses à dents ; soit une agrafe ou boucle, pour les brosses plus grosses. Ces éléments sont débités à partir d’un fil métallique.

Pour les brosses à dents, il existe des procédés sans ancre qui assemblent les fibres et la monture par chauffage.

Finitions

Les fibres sont ensuite tondues, peignées, celles des brosses à dents fabriquées en France sont meulées (ou arrondies) pour ne pas abîmer l’émail. Pour les brosses de ménage, les fibres synthétiques peuvent être effilées (épointées), fleurées (coupées à leur extrémité dans le sens de la hauteur) pour former une pointe multiple qui imite la fleur des soies de porc et permet de ramasser la poussière. L'ensemble des opérations est généralement réalisé par même unité de production robotisée.

La mécanisation

Les grandes étapes

Le machinisme brossier est l'aboutissement de plus de 150 ans de mécanisation. Les premiers brevets datent de la seconde moitié du 19èmesiècle. A la fin de ce siècle, la “ machine à présenter ” connaît une diffusion significative : un ouvrier présente une monture percée devant un inséreur qui réalise le garnissage. Ce type de machine est toujours utilisé pour les pièces uniques et les petites séries, notamment en brosserie industrielle.

 

Au 20ème siècle, les machines de fabrication des brosses percent et montent simultanément. Deux catégories de machines se succèdent : les machines semi-automatiques qu’un opérateur dirige ; les machines automatiques où l’opérateur n’a plus qu’à placer les montures vierges et retirer les montures garnies. A partir des années 1980, la numérisation et la robotisation réalisent peu à peu tout le cycle de production, de l'approvisionnement au conditionnement

La vitesse et les capacités de production des machines croissent ensuite sans cesse. A la main, une brossière garnit en moyenne 400 trous par heure, les premières machines 3500 trous par heure. Dans les années 2010, les machines qui empoilent avec des agrafes garnissent 1000 trous par minute, celles à ancres 1000 trous par minute.

Les savoir-faire mécaniques       

 

 

La mécanisation n’exclut pas les savoir-faire : concevoir les brosses, sélectionner les fibres, déterminer les implantations et les densités, régler les machines, les employer avec des fibres aux comportements différents, contrôler les pièces. Les machines, au coût élevé et changées fréquemment, représentent des investissements stratégiques comme les presses à injecter les montures et leurs moules.

Nos dernières parutions

Les brosses : passé, présent, futur