Les fibres synthétiques

24 août 2022 | blog, Savoir-faire

Parmi les fibres employées pour fabriquer une brosse, les fibres synthétiques ou filaments sont aujourd’hui les plus utilisées dans tous les secteurs de la brosserie. Elles font l’objet de recherches et développement intenses, d’innovations constantes. Apparues en 1935, elles ont bouleversé la brosserie avec des possibilités nouvelles et des couleurs qui ont transformé l’esthétique des brosses. Une dizaine de polymères donnent des filaments économiques, réguliers, aux propriétés variées. Certains à base végétale sont de plus en plus recherchés.

Des filaments au diapason du monde moderne

Les débuts

  

La première fibre synthétique a été le nylon, inventé en 1935 aux Etats-Unis par DuPont de Nemours. Son application immédiate a été la brosse à dents que le nylon a permis d’assainir et de diffuser. Les fibres synthétiques, proches du textile, ont peu à peu gagné toute la brosserie. Leur approvisionnement est facile, elles sont économiques, régulières, plus aisées à travailler que les matières naturelles ; et moins soumises à la géopolitique.

Les principaux synthétiques

Les principales fibres synthétiques sont les polyamides (PA), les polyesters (PET, PBT), le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE), le polypropylène (PP), les différentes variétés de nylon etc. Il existe des filaments recyclés tels le PET à base de bouteilles plastiques. Les filaments sont produits par extrusion (passage de la matière compressée dans une filière). Ils offrent tous les degrés de souplesse ou de rigidité, ainsi que des diamètres et des profils variés. Ils peuvent être droits ou creux, triloculaires etc., pour gagner du poids.

Des propriétés nouvelles

 

Imitation des matières naturelles         

Une des vocations des fibres synthétiques est de remplacer les fibres naturelles à épargner. Des filaments ondulés ont été créés pour reproduire le chiendent et retenir l’eau, afin de garnir les brosses à laver. Pour imiter la fourche des soies nécessaire pour ramasser la poussière aux balais et balayettes, l’extrémité des filaments peut être fleurée, sectionnée verticalement. Elle peut être aussi effilée, mécaniquement ou chimiquement, pour reproduire la pointe des poils, par exemple celle des poils fins des pinceaux d’art et de maquillage.

Quelques filaments spécifiques

Les synthétiques ont aussi conduit à développer des propriétés particulières : résistance à la chaleur, aux produits chimiques, aux contraintes mécaniques etc. Des fibres non absorbantes, creuses et légères, ont permis de concevoir des brosses à peindre compatibles avec les peintures aqueuses. De même, les pinceaux d’art pour l’acrylique et ceux de maquillage pour fond de teint bénéficient de fibres synthétiques appropriées.

En brosserie industrielle, les fibres abrasives, avec des grains d’aluminium, de silicium ou de céramique sont apparues. Elles s’apparentent aux fibres métalliques et servent pour les traitements de surface.

Pour les brosses d’hygiène professionnelle destinées aux milieux réglementés, les fibres alimentaires (PBT détectable), aptes au contact avec les aliments, incluent des particules de métal. Elles sont détectables sous des portillons en cas de perte ou de broyage d’une fibre dans une préparation. Enfin, des filaments à base végétale, par exemple de ricin (plante), sont de plus en plus utilisés, notamment pour des brosses à dents.

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